• L'estimation de la valeur de la nature peut aider à communiquer l'importance d'une utilisation rationnelle de la nature, des avantages d'un investissement dans le capital naturel et de l'importance de la prévention de sa dégradation. Il existe plusieurs approches pour souligner les valeurs dérivées de la nature, allant des indicateurs de services écosystémiques, à l'évaluation monétaire, en passant par les cartes présentant les flux des avantages écosystémiques. Chaque approche présente ses points forts et ses limitations. Les décideurs peuvent quant à eux généralement compter sur une combinaison d'évaluations qualitatives, quantitatives et monétaires. Une série d'initiatives soutiennent l'évaluation plus large, allant de l'évaluation écosystémique des entreprises pour soutenir les comptes des profits etdes pertes environnementaux, la planification des activités et une meilleure communication (WBCSD, 2011; TEEB 2012a), à l'évaluation pour les autorités municipales et régionales (TEEB 2011b, TEEB 2012a), pour les décideurs politiques (TEEB 2010) etpour les gestionnaires de site (Kettunen et al 2013 à paraître). Il est important de comprendre que l'identification de la valeur de la nature n'implique pas la négociation de cette dernière sur le marché, et donc sa marchandisation. Par ailleurs, une évaluation économique n'implique pas nécessairement une réaction politique à l'aide d'instruments de marché, car de nombreux instruments peuvent être utilisés pour refléter la valeur de la nature (ten Brink et al 2012).
Certaines Parties Contractantes ont été influencées et guidées par le travail du Programme de Compensa- tion pour les Entreprises et la Biodiversité (BBOP), un programme de collaboration de plus de 40 entreprises, institutions financières, gouvernements, et organisa- tions de la société civile, dont les efforts ont été recon- nus dans la Résolution Ramsar X.12. La vision du BBOP est que “les compensations sont appliquées à travers le monde afin de atteindre aucune perte nette, mais plutôt un bénéfice net de la biodiversité relative aux impacts du développement,” (Forest Trends, 2012). L’utilisation de l’indemnisation ou des marchés de com- pensation en tant qu’outil pour parvenir à un gain net ou à aucune perte nette est considérée comme étant une tendance émergente de plusieurs des Parties Con- tractantes, mais cela tombe au-delà de la portée de ce- tte Note d’Information.
3. Les menaces peuvent provenir de l’extérieur ou de l’intérieur de la région karstique. En termes généraux, de nombreuses zones karstiques «vivantes» sont deszoneshumides, de surface ou souterraines. Les systèmes souterrains sont, dans bien des cas, encore bien préservés mais en raison des pressions de développement qui s’amplifient, ils sont menacés. Les pressions sont à la fois directes (visiteurs dans les grottes, chercheurs) et indirectes, notamment par la pollution sous différentes formes (en particulier, la pollution de l’eau; le déversement de déchets solides, les eaux usées; le développement d’une infrastructure, etc.), l’exploitation de l’eau, le stockage en réservoir et autres utilisations.
Les changements climatiques accroissent les déficiences en matière de gestion de l’eau et la difficulté de réduire la fracture entre la demande en eauet l’approvisionnement en eau. Les effets des changements climatiques seront ressentis plus profondément en raison des modifications de la répartition et de la disponibilité de l’eau, qui exerceront des pressions accrues sur la santé deszoneshumides. La restauration deszoneshumideset le maintien des sites hydrologiques sont d’une importance primordiale pour la lutte contre les changements climatiques et les inondations, l’approvisionnement en eau, la fourniture de nourriture et la conservation de la biodiversité.
Les divers secteurs du développement, notamment l’exploitation minière, les autres industries d’extraction, le développement des infrastructures, l’approvisionnement en eauet l’assainissement, l’énergie, l’agriculture, les transports et autres peuvent avoir des effets directs ou indirects sur les zoneshumides. Ils peuvent entraîner des impacts négatifs sur les services écosystémiques rendus par les zoneshumides, notamment ceux qui favorisent la santé et le bien-être des populations. Les administrateurs et les décideurs de ces secteurs de développement doivent être bien conscients de cette réalité et prendre toutes les mesures qui s’imposent pour éviter ces impacts négatifs.
iii) Action locale pour la biodiversité (LAB) – ICLEI. Le programme LAB est un programme mondial pour la biodiversité urbaine coordonné par l’ICLEI. Le LAB Pioneer WorkNet a été lancé en 2006 avec un groupe sélectionné d’autorités locales et régionales du monde entier représentant plus de 54 millions de citoyens. Baptisées « les pionniers LAB », ces autorités locales sont actuellement des leaders
GESTION DES EAUX TRANSfRONTIÈRES environ 40% de la population mondiale vit dans des bassins fluviaux et lacustres qui couvrent deux pays au moins et, plus im- portant peut être, plus de 90% vit dans des pays qui partagent des bassins. À l’éche- lon mondial, il y a 263 bassins aquatiques partagés qui contiennent 60% des appro- visionnements en eau douce et où vivent 3 milliards de personnes, dans 145 pays. en outre, 2 milliards de personnes dé- pendent des eaux souterraines et l’on es- time qu’il y a 300 aquifères transfrontières. outre les bassins partagés, il y a de nom- breuses zoneshumideset de nombreux systèmes lacustres transfrontières – et il peut même y avoir des problèmes dans les pays qui ont un système fédéral solide ! Les masses d’eau transfrontières sont confrontées à des problèmes hydrolo- giques, sociaux et d’interdépendance éco- nomique entre sociétés. La consommation de l’eau, en amont, pour l’agriculture, l’industrie, l’énergie et les établissements
1) œuvrer à l’utilisation rationnelle de leurs zoneshumides au moyen d’actions et de processus divers contribuant au bien-être de l’homme (y compris par la réduction de la pauvreté et la sécurité de l’eau et de l’alimentation) par le biais de la gestion durable deszoneshumides, de la répartition de l’eau etdes bassins hydrographiques, notamment grâce à la mise en place de politiques et de plans nationaux pour les zoneshumides ; l’examen et l’harmonisation des cadres législatifs etdes instruments de financement touchant les zoneshumides ; l’inventaire et l’évaluation ; l’intégration deszoneshumides dans le processus du développement durable ; la participation du public à la gestion deszoneshumideset le maintien des valeurs culturelles des communautés locales etdes populations autochtones ; la promotion de la communication, de l’éducation et de la sensibilisation du public ; la participation accrue du secteur privé ; et la mise en œuvre harmonisée de la Convention de Ramsar et d’autres accords multilatéraux sur l’environnement ;
l’utilisation rationnelle deszoneshumides mais très peu d’entre elles ont adopté des lois spécifiques aux zoneshumides. Selon le pays, les mesures d’utilisation rationnelle et de conservation peuvent être incorporées dans les lois et règlements nationaux et sous- nationaux sur la protection de l’environnement, la conservation de la nature, les aires protégées, les études et vérifications d’impact sur l’environnement, l’aménagement du territoire, la gestion côtière, la gestion des ressources en eau ou la lutte contre la pollution. Au niveau local, les lois coutumières et les institutions communautaires peuvent être pertinentes.
1. Les lois et les plans nationaux sur la protection et l’utilisation durable de la nature, sur l’environnement et sur la gestion de l’eau devraient être élargis et prévoir des obligations ou, pour le moins, des options en matière de restauration deszoneshumides. Cela pourrait encourager l’allocation de fonds aux initiatives de restauration. Des objectifs et priorités stratégiques de restauration devraient être définis, concernant la perte de fonctions, de processus et d’éléments deszoneshumides.
changement sont importantes et doivent être en place si l’on veut que les efforts de gestion durable desécosystèmes de zoneshumides par l’application de l’ensemble des lignes directrices Ramsar sur l’utilisation rationnelle soient réels et efficaces. En l’absence d’un tel cadre politique et législatif, il existe un risque que d’autres interventions aient lieu dans un « vide politique », sans environnement clairement favorable à leur réalisation et que les efforts échouent.
d’échantillonnage : l’échantillonnage aléatoire et l’échantillonnage ciblé qui porte sur des problèmes spécifiques au site. L’échantillonnage aléatoire permet d’extrapoler à une région entière à partir des estimations concernant les sites échantillonnés. L’échantillonnage aléatoire simple définit la population, puis choisit au hasard à l’intérieur de toute la population. Lorsque la variabilité est associée à des groupes ou à des habitats, l’échantillonnage aléatoire stratifié peut abaisser l’erreur associée aux estimations de populations. L’échantillonnage en grappes est conçu pour de très grandes populations et procède avant tout par le regroupement des unités à échantillonner en grappes qui sont souvent basées sur la proximité géographique, puis les grappes sont sélectionnées au hasard et les données ne sont collectées que dans des unités échantillonnées dans ces grappes. Le recours au SIG réduit l’effort et le temps passé à choisir de manière aléatoire les sites d’évaluation. Enfin,
4.11 État et tendances deszoneshumides, y compris des sites Ramsar – évaluation. Préparer une analyse de l’état etdes tendances des caractéristiques écologiques des sites inscrits sur la Liste de Ramsar, replacée, autant que possible, dans le contexte plus général de l’état etdes tendances deszoneshumideset s’appuyant, le cas échéant, sur la banque de données des sites Ramsar, les indicateurs d’efficacité de l’application de la Convention, les résultats de l’Évaluation desécosystèmes en début de millénaire et autres initiatives d’évaluation et en cherchant à contribuer à des évaluations et processus pertinents, y compris ceux qui ont trait à l’objectif international 2010 pour la biodiversité. (Résolution IX.2 tâches 57 et 58, Résolution X.1, stratégies 1.2 & 2.6)
11. La deuxième étape importante est l’évaluation et la surveillance de l’état des ressources de zoneshumides (Objectif opérationnel 1.2). Huit PC (18%) ont indiqué jusqu’ici qu’elles ont évalué la qualité et la quantité des eaux disponibles et requises par les zoneshumides, afin d’appuyer la mise en œuvre des Lignes directrices relatives à l'attribution et à la gestion de l'eau en vue du maintien des fonctions écologiques deszoneshumides (Résolution VIII.1). Vingt-deux autres PC (50%) ont fait savoir que de telles activités sont en cours. L’élaboration d’orientations Ramsar sur les questions liées aux relations mutuelles entre l’eau et les écosystèmesdeszoneshumides n’a débuté que récemment, mais un nombre croissant de PC l’ont entrepris au cours du présent triennat, et ces orientations pourront sans doute être complétées par le «Cadre intégré pour les orientations de la Convention de Ramsar relatives à l'eau », qui est soumis à la COP9 comme Annexe C au projet de Résolution 1 et qui porte spécifiquement sur la gestion des bassins hydrographiques etdes eaux souterraines.
La composition globale de la flore vasculaire deszoneshumides du Maroc compte actuellement taxons (605 espèces et 65 sous-espèces), soit environ 16 % de la flore vasculaire du pays estimée à 4200 taxons (Ibn Tattou & Fennane, 1989). Elle est partagée entre 83 familles dont 56 Dicotylédones, 21 Monocotylédones et 6 Ptéridophytes. Les familles les plus riches sont les Poaceae, Cyperaceae, Asteraceae, Fabaceae et Ranunculaceae, avec respectivement 13%, 9%, 7,5%, 6% et 4,5% de taxons. Cet ordre est différent de celui enregistré pour l’ensemble de la flore marocaine où les Asteraceae, Fabaceae, Poaceae, Caryophyllaceae et Lamiaceae sont en tête avec respectivement 13%, 10,5%, 8%, 5,8% et 5,5% de taxons (Ibn Tattou & Fennane, 1989). De cette comparaison il ressort que les Poaceae, les Cyperaceae, les Fabaceae et les Ranunculaceae sont particulièrement importantes dans les zoneshumides.
Les écosystèmesdeszoneshumides sont souvent fragiles et faute de prendre des mesures de contrôle dignes de ce nom, il existe toujours un risque d’impacts négatifs du tourisme sur les habitats deszones humi- des, leurs animaux et leurs plantes ainsi que sur les communautés locales qui dépendent parfois de la zone humide pour leurs moyens d’existence. Beaucoup d’entre nous connais- sent bien le côté négatif d’un tourisme non contrôlé : les dommages causés aux récifs coralliens par l’amarrage sauvage des em- barcations de plongée ou par des guides de plongée etdes plongeurs mal formés; les ef- fets du piétinement par un taux de visiteurs non contrôlé dans des habitats sensibles comme les tourbières, entraînant par exem- ple une érosion; la perturbation excessive des populations d’oiseaux nidificatrices, et ainsi de suite. La liste est longue, en particu- lier dans les zones côtières et la publication de l’OMT Manuel de gestion de la saturation touristique des sites naturels et culturels (2004) regorge de suggestions sur « la ges- tion opérationnelle de la congestion ». Il y a aussi de nombreux exemples d’impacts négatifs sur les communautés locales lors- que le développement du tourisme exclut les usagers locaux de la zone humide en faveur des touristes, causant ainsi des impacts sur les moyens d’existence locaux et l’on connaît des cas déplorables où le tourisme à l’inté- rieur et autour deszoneshumides a apporté des avantages économiques considérables à l’industrie touristique nationale et inter- nationale, ne laissant que des miettes aux collectivités et aux communautés locales qui sont responsables de la gestion de la zone humide et qui en dépendent parfois. Le tourisme en dehors deszoneshumides peut aussi avoir des impacts négatifs sur les zoneshumides elles-mêmes. Le pompage de l’eau dans les rivières et les aquifères qui maintiennent le régime hydrologique de la zone humide pour la consommation, l’assai- nissement et l’irrigation nécessaires aux éta- blissements touristiques, la surexploitation du poisson etdes coquillages pour fournir les hôtels et les restaurants, l’élimination non réglementée des déchets et, parfois, le déversement d’effluents dans les zones hu- mides ne sont que quelques exemples des dommages que peut causer le développe- ment touristique aux écosystèmes de zoneshumides continentaux et côtiers. La plupart des lecteurs connaissent sans doute des exemples d’impacts de ce type.
infectieuses et/ou aux dangers physiques; des lieux de bien-être psychologique et de santé mentale, qui fournissent, notamment, des moyens d’existence aux êtres humains et qui enrichissent leur vie en leur permettant de survivre et d’aider les autres; etdes sites où ils peuvent prélever des produits médicinaux; RECONNAISSANT les liens étroits et spécifiques entre les écosystèmes de zoneshumideset les moyens d’existence ainsi que l’amélioration du mode de vie (y compris grâce aux possibilités d’exercice physique, d’abaissement du stress, de meilleure santé mentale et de résistance aux maladies), en particulier pour les communautés locales et les populations autochtones; et
7. Il est vital de bien connaître les compromis entre les différents services écosystémiques deszoneshumideset la nécessité de coopérer entre les secteurs pour concevoir les actions futures en appui aux OMD. Par exemple, il n’est pas rare que les stratégies visant à augmenter la production alimentaire et à réduire la pauvreté envisagent le drainage de marais pour l’agriculture, la transformation de mangroves pour l’aquaculture et une utilisation accrue des engrais pour augmenter la production agricole. Or, cette approche a pour effet de réduire la superficie des habitats (et en conséquence l’ampleur des services fournis par les habitats d’origine), d’augmenter l’introduction de polluants dans l’eau, d’éliminer le rôle de filtration des eaux naturelles assuré par les zoneshumideset d’anéantir les services écosystémiques fournis par les mangroves comme la protection contre les ondes de tempête, l’approvisionnement en bois et charbon de bois et l’habitat pour les poissons dont les résidents locaux dépendent tout particulièrement. De ce fait, l’objectif de développement visant à améliorer l’eau et l’assainissement est plus difficile à atteindre et peut même aggraver la pauvreté de certains groupes. En revanche, il y aura plus de chances d’atteindre l’ensemble d’objectifs de développement tout en minimisant les dommages futurs aux zoneshumides avec une stratégie de développement qui préserve toute la gamme des avantages fournis par les zoneshumides.
« Pour accomplir cette Mission, il est essentiel que les services écosystémiques vitaux, en particulier ceux qui sont liés à l’eau, que les zones fournissent fournis aux populations et à la nature grâce à leur par l’infrastructure naturelle deszoneshumides, soient totalement reconnus, maintenus, restaurés et utilisés rationnellementde façon rationnelle par les gouvernements et les autres secteurs de la société. »
« STRATÉGIE 1.4 Reconnaissance intersectorielle des services fournis par les zoneshumides. Améliorer la reconnaissance et la prise en compte, dans le processus décisionnel, de l’importance deszoneshumidespour la conservation de la biodiversité, la qualité de l’eau et l’approvisionnement en eau, la protection des littoraux, la gestion intégrée deszones côtières, les flux environnementaux, l’intégrité écologique, la maîtrise des crues, l’atténuation des changements climatiques et/ou l’adaptation à ces changements, la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté, le tourisme, les secteurs de production, le patrimoine culturel, l’éducation et la recherche scientifique en élaborant et diffusant des méthodes pour réaliser l’utilisation rationnelle deszoneshumides. »