L’Évaluation des écosystèmes en début de millénaire (EM) était un programme de travail international qui avait pour mandat de s’intéresser « aux services écosystémiques (les avantages que l’homme obtient des écosystèmes), à la manière dont les changements dans les services écosystémiques influent sur le bien-être humain et dont les changements des écosystèmes peuvent affecter les générations futures, ainsi qu’aux solutions qui pourraient être adoptées aux niveaux local, national et mondial pour améliorer la gestion des écosystèmes et, ce faisant, contribuer au bien-être humain et à l’allégement de la pauvreté ». Lancé par le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, en juin 2001 et terminé en mars 2005, son but était de répondre aux besoins en matière d’évaluation de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention sur la lutte contre la désertification, de la Convention de Ramsar sur les zoneshumides et de la Convention sur les espèces migratrices ainsi qu’aux besoins d’autres usagers du secteur privé et de la société civile.
9. CONSTATANT que dans le cadre de plusieurs résolutions, la présente session a adopté des lignes directrices pour la formulation de politiques nationales pour les zoneshumides (Résolution VII.6), pour l’étude des lois et des institutions (Résolution VII.7), pour associer les communautés locales et les populations autochtones à la gestion deszoneshumides (Résolution VII.8), pour promouvoir la communication, l’éducation et la sensibilisation relatives aux zoneshumides (Résolution VII.9), pour intégrer la conservation et l’utilisation rationnelledeszoneshumides dans la gestion des bassins hydrographiques (Résolution VII.18), pour les priorités d’inventaire deszoneshumides (Résolution VII.20) qui ont toutes pour objet d’aider à promouvoir la restauration deszoneshumides de manière appropriée;
l’utilisation rationnelledeszoneshumides mais très peu d’entre elles ont adopté des lois spécifiques aux zoneshumides. Selon le pays, les mesures d’utilisation rationnelle et de conservation peuvent être incorporées dans les lois et règlements nationaux et sous- nationaux sur la protection de l’environnement, la conservation de la nature, les aires protégées, les études et vérifications d’impact sur l’environnement, l’aménagement du territoire, la gestion côtière, la gestion des ressources en eau ou la lutte contre la pollution. Au niveau local, les lois coutumières et les institutions communautaires peuvent être pertinentes.
1. En 2005, les Parties contractantes à la Convention de Ramsar ont adopté la Résolution IX.14, Les zoneshumides et l’éradication de la pauvreté, qui reconnaissait la pertinence de la conservation et de l’utilisation rationnelledeszoneshumides (et, partant, de la Convention de Ramsar en tant qu’instrument) comme un élément important pour réaliser les stratégies de développement convenues au niveau international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Par la suite, dans la Résolution X.28 (2008), Les zoneshumides et l’éradication de la pauvreté, les Parties ont demandé au Groupe d’évaluation scientifique et technique (GEST) d’élaborer un cadre intégré pour lier la conservation et l’utilisation rationnelledeszoneshumides à l’éradication de la pauvreté et pour identifier l’échelle la plus appropriée à laquelle chaque type d’action d’éradication de la pauvreté devrait avoir lieu.
vii) comparer le contenu des Manuels Ramsar au Cadre conceptuel de l’EM permet une évaluation de la couverture des Manuels et des lacunes qu’ils présentent en ce qui concerne les possibilités et les thèmes d’intervention et met en évidence que, pour certaines possibilités d’intervention mentionnées par le Cadre conceptuel de l’EM (par exemple, entre les moteurs indirects du changement et le bien-être humain), il n’y a, actuellement, aucune ligne directrice Ramsar, tandis que pour d’autres, les orientations existantes ne sont parfois pas complètes : le GEST devrait être chargé d’étudier la nécessité de rédiger des lignes directrices Ramsar additionnelles sur ces questions.
d’encouragement de la participation des pauvres. En général, les relations entre la diversité biologique et la pauvreté se traduisent par le fait que le fardeau des impacts de la dégradation deszoneshumides retombe de manière disproportionnée sur les pauvres. En matière de gestion des ressources naturelles, l’exclusion ou l’inclusion, à différents niveaux et sous différentes formes, constitue l’un des facteurs déterminants de la pauvreté. Simultanément, selon l’endroit où ils vivent et leur relation aux ressources, les pauvres peuvent renforcer la gestion et apporter un savoir traditionnel pour compléter la connaissance classique du fonctionnement des écosystèmes. Un des buts premiers de la planification de la gestion deszoneshumides est de servir de porte-parole et de mécanisme pour que les pauvres participent au processus décisionnel. Les orientations Ramsar encouragent la participation pleine et entière des communautés locales à la planification de la gestion deszoneshumides (voir Manuel Ramsar pour l’utilisation rationnelle 7, 4 e édition, 2010).
2. En outre, la Résolution VIII.7 (paragraphe 15) priait le Groupe d’évaluation scientifique et technique (GEST) de continuer à étudier et, le cas échéant, de préparer des orientations et de faire rapport à la COP9 sur les lacunes et les inconséquences identifiées dans les définitions et descriptions des caractéristiques écologiques deszoneshumides, y compris l’harmonisation des définitions et des termes dans les orientations sur l’inventaire, l’évaluation, le suivi et la gestion des caractéristiques écologiques deszoneshumides. 3. Le GEST a été appuyé dans sa tâche par les travaux correspondants de l’Évaluation des
28. En matière de gestion des bassins hydrographiques il est essentiel de connaître l’offre et la demande d’eau maintenant et à l’avenir dans un bassin hydrographique, en tenant compte des impacts possibles des changements climatiques. Les évaluations actuelles et futures de la ressource doivent tenir compte des différentes utilisations de l’eau par l’homme (pour l’irrigation, la production hydro-électrique et l’alimentation en eau à des fins domestiques ou industrielles) ainsi que les besoins écologiques en eau dans différentes parties d’un bassin hydrographique. En outre, la demande d’eau ne doit pas être uniquement définie en termes de quantité mais aussi de qualité. Les besoins écologiques en eau sont moins évidents et plus difficiles à quantifier et, en conséquence, souvent ignorés ou sous-estimés dans la demande globale d’eau. Ignorer ces besoins peut être source de graves problèmes environnementaux et sociaux tels que la disparition de pêcheries ou l’intrusion d’eau salée en aval. Il importe également de garder présent à l’esprit que les plus graves dommages pour l’environnement ne se produisent pas dans des conditions normales mais lors d’événements extrêmes.
STRATÉGIE 1.4 Reconnaissance intersectorielle des services fourni s par les zoneshumides. Améliorer la reconnaissance et la prise en compte, dans le processus décisionnel, de l’importance deszoneshumides pour la conservation de la biodiversité, l’approvisionnement en eau, la protection des littoraux, la gestion intégrée deszones côtières, la maîtrise des crues, l’atténuation des changements climatiques et/ou l’adaptation à ces changements, la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté, le tourisme, le patrimoine culturel et la recherche scientifique en élaborant et diffusant des méthodes pour réaliser l’utilisation rationnelledeszoneshumides.
des interactions entre les zoneshumides et la santé (Healthy wetlands, healthy people: A review of wetlands and human health interactions ) qui fournit une étude conceptuelle des relations entre la gestion deszoneshumides et la santé humaine et montre que l’utilisation rationnelledeszoneshumides va bien au-delà deaméliore la fourniture de services écosystémiques et peut aboutir à des résultats et avantages spécifiques et démontrables pour la santé, et NOTANT AVEC SATISFACTION que ce rapport a été préparé et publié conjointement avec l’Organisation mondiale de la santé de sorte que les informations et les avis qu’il contient s’adressent aussi bien aux praticiens du secteur de la santé qu’à ceux du secteur de la gestion et de l’utilisation rationnelledeszoneshumides;
7. RECONNAISSANT que la santé pour l’homme est un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité; RAPPELANT le principe inclus dans la Déclaration sur la santé mondiale, à savoir que la jouissance de la plus haute norme atteignable de santé est un des droits fondamentaux de tout être humain; RAPPELANT ÉGALEMENT que la Conférence Rio+20 (Brésil, 2012) a reconnu que « les objectifs du développement durable ne peuvent être réalisés qu’en l’absence d’une forte prévalence des maladies transmissibles ou non transmissibles débilitantes et lorsque les populations peuvent atteindre un état de bien-être physique, mental et social », et NOTANT que ces besoins sont également applicables à l'objectif relatif à l'utilisation rationnelledeszoneshumides;
STRATÉGIE 1.4 Reconnaissance intersectorielle des services fournis par les zoneshumides. Améliorer la reconnaissance et la prise en compte, dans le processus décisionnel, de l’importance deszoneshumides pour la conservation de la biodiversité, l’approvisionnement en eau, la protection des littoraux, la gestion intégrée deszones côtières, la maîtrise des crues, l’atténuation des changements climatiques et/ou l’adaptation à ces changements, la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté, le tourisme, le patrimoine culturel et la recherche scientifique en élaborant et diffusant des méthodes pour réaliser l’utilisation rationnelledeszoneshumides.
STRATÉGIE 1.4 Reconnaissance intersectorielle des services fournis par les zoneshumides. Améliorer la reconnaissance et la prise en compte, dans le processus décisionnel, de l’importance deszoneshumides pour la conservation de la biodiversité, l’approvisionnement en eau, la protection des littoraux, la gestion intégrée deszones côtières, la maîtrise des crues, l’atténuation des changements climatiques et/ou l’adaptation à ces changements, la sécurité alimentaire, l’éradication de la pauvreté, le tourisme, le patrimoine culturel et la recherche scientifique en élaborant et diffusant des méthodes pour réaliser l’utilisation rationnelledeszoneshumides.
contribution considérable aux pratiques de gestion efficace qui permettent de faire progresser l’objectif d’utilisation rationnelle de Ramsar. La COP3 de Ramsar (1987) a défini l’utilisation rationnelledeszoneshumides comme «leur utilisation durable au bénéfice de l’humanité, d’une manière qui soit compatible avec le maintien des propriétés naturelles de l’écosystème.» D’après les 23 études de cas réalisées et d’autres expériences en matière de gestion participative, on peut dire que la participation des populations locales et autochtones peut, si elle s’inscrit dans le cadre complet des mesures préconisées par la Convention, contribuer de manière substantielle au maintien ou à la restauration de l’intégrité écologique deszoneshumides tout en concourant au bien-être de la communauté et en garantissant un accès plus équitable aux ressources. Du point de vue pratique, le concept d’«utilisationrationnelle» de la Convention de Ramsar équivaut à «utilisation durable».
La convention de Ramsar a pour mission « la conservation et l’utilisation rationnelledeszoneshumides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».
• Résolution VII.18 : Gestion des bassins hydrographiques (San José, 1999). Elle fournit des orientations sur l’intégration de la conservation et de l’utilisation rationnelledeszoneshumides dans la gestion des bassins hydrographiques et s’appuie, pour cela, sur la Résolution VI.23. L’annexe à cette résolution fournit des orientations relatives à différents éléments pertinents de la gestion des bassins hydrographiques, notamment les dispositions institutionnelles, la politique et la législation, les évaluations au niveau des bassins, la planification des ressources en eau, le maintien des régimes naturels de l’eau et la gestion de l’utilisation des sols. Il s’agit d’une résolution clé au cœur de toutes les orientations relatives à l’eau et il est proposé d’élaborer des orientations opérationnelles plus détaillées pour un certain nombre de ses éléments individuels, à l’avenir (voir figures 2a et 2b).
« Pour accomplir cette Mission, il est essentiel que les services écosystémiques vitaux, en particulier ceux qui sont liés à l’eau, que les zones fournissent fournis aux populations et à la nature grâce à leur par l’infrastructure naturelle deszoneshumides, soient totalement reconnus, maintenus, restaurés et utilisés rationnellementde façon rationnelle par les gouvernements et les autres secteurs de la société. »
les retenues construites à l’origine pour l’irrigation mais qui accueillent égale- ment des oiseaux d’eau migrateurs et d’autres espèces deszoneshumides. De nombreux écosystèmes de zoneshumides sont déjà gravement touchés par l’utilisation de l’eau pour l’agricul- ture : la mer d’Aral a ainsi perdu environ les deux tiers de son volume et la sali- nité de ses eaux a beaucoup augmenté à cause de la demande d’eau pour l’irri- gation en amont ; le pompage d’eau sou- terraine pour l’irrigation dans le bassin du Guadiana en Espagne a asséché des rivières ainsi que deszoneshumides se trouvant en aval ; les pressions humaines et les températures de l’air en hausse induisent un assèchement fréquent du fl euve Jaune, en Chine.
quelles sont les caractéristiques d’un lac et de zoneshumides ? La réponse était que les Caractéristiques d’un lac et de zoneshumides se réfèrent à un certain nombre de paramètres dont la présence de la biodiversité, la turbidité de l’eau, la profondeur, … et qui permettent de classer en types de zoneshumides en différentes catégories par rapport à l’utilisation, à la source d’eau, l’hébergement de la biodiversité,
elle est considérée comme sous-développée par certains des résidents et des personnalités de la communauté. Les communautés qui vivent dans les zoneshumides ou aux alentours profitent de l’écosystème pour leurs activités de pêche sportive, de chasse, de tourisme, de foresterie et d’agriculture. L’économie régionale est dominée par la production de pétrole, de gaz, de charbon et de bois, et par une agriculture industrielle (production et transformation avicole par exemple). L’écosystème, tout en étant globalement en bon état, montre des signes de pression attribuée aux impacts des structures actuelles d’occupation des sols et à une population humaine modeste. Le lac Caddo est situé à 180 kilomètres à l’est de Dallas/Ft. Worth, zone métropolitaine du Texas et centre de population en expansion rapide qui dépasse déjà quatre millions d’habitants. Les règlements qui limitent les « droits de propriété privée » ou commerciaux se voient opposer une résistance culturelle et politique. Les règlements locaux d’occupation des sols sont limités ou non existants. Les règlements d’État et fédéraux concernant les sources suspectées de pollution de l’eau, par exemple le ruissellement agricole et le déversement ou les émissions industrielles de produits acides, de matières nutritives et de métaux toxiques sont permissifs et extrêmement politiques. Plusieurs macrophytes aquatiques sont considérés comme nuisibles ou envahissants au lac Caddo. Ces plantes obstruent la navigation, contribuent à une forte décharge de matières nutritives, ralentissent la concentration d’oxygène dissous et accélèrent l’eutrophisation du lac, mettant en péril la qualité de l’eau et sa valeur en tant qu’habitat de poissons pour la pêche sportive. La gestion des espèces envahissantes est généralement controversée: on peut citer l’exemple de débats qui concernent l’utilisation de l’herbicide 2,4-D et des propositions d’introduire une carpe stérilisée, espèce non indigène afin de contrôler certaines plantes aquatiques.